Toulouse : l’association 2 Pieds 2 Roues fait de nouvelles propositions pour rendre le Code de la rue plus efficace
L’association Deux pieds deux roues, qui a participé à l’élaboration du code de la rue mis en place par la ville de Toulouse, estime que "l’outil est intéressant mais sa portée limitée".
Alors que les "codes de la rue" arrivent peu à peu dans les boîtes aux lettres des Toulousains, l’association toulousaine Deux pieds deux roues (2P2R), dont les avis ont servi en partie à l’élaboration du document, estime que la ville de Toulouse aurait pu aller plus loin en matière de "pacification" des modes de mobilité de plus en plus importants. "C’est un outil intéressant, de portée limitée, les vraies solutions sont ailleurs", constate l’association. Rappelons que le code de la rue, complémentaire du Code de la route, est censé mieux sécuriser les déplacements des piétons à Toulouse, notamment les personnes vulnérables (enfants, personnes âgées, personnes handicapées).
« Il faut relativiser »
"Toulouse a collecté les contributions lors de sa consultation en juin 2023 dont celle de 2P2R. Début 2024, Maxime Boyer [adjoint au maire de Toulouse en charge des nouvelles mobilités et du code de la rue, NDLR] nous a proposé une version, il a intégré partiellement nos remarques. Nous le remercions pour cet échange entre acteurs associatifs et services techniques, même si nous aurions souhaité une collaboration plus en amont et plus étroite", explique l’association.
Cette dernière "relativise" le code de la rue : "il n’est ni complet, ni parfait, considère 2P2R. Les Toulousains ne vont pas se précipiter dessus, le lire et l’appliquer. Mais il a le mérite de susciter une réflexion, de pouvoir évoluer. Son format peut servir de support pédagogique aux enfants et ados. Il est utilisable lors de la formation de policières municipales, d’agentes de voirie, de conductrices de bus Tisséo."
L’impact sur l’accidentologie
Le code de la rue aura-t-il un impact sur l’accidentologie ? "Les modes motorisés (camions, auto, moto) sont responsables de 100 % des piétonnes tuées sur un trottoir, rappelle l’association. L’accident mortel du 3 mai avenue de la Gloire en est l’illustration. La conductrice d’un SUV électrique de 2 tonnes avait percuté deux piétons dans le dos. Autre accident le 2 mai, une cycliste a été grièvement blessée par un camionneur boulevard de Suisse, il ne l’a pas vue. Les véhicules devraient être équipés de dispositifs techniques pour remédier aux angles morts. Ensuite, pourquoi ne contrôle-t-on pas davantage la vitesse, l’alcoolémie et les rodéos ? Pourquoi le stationnement sur trottoir est-il toléré dans certaines rues de Toulouse ? Il oblige les piétonnes à se déporter sur la chaussée et prendre des risques. Les vrais sujets sont là, le Code de la rue est inopérant pour les contrer".
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