Le gros défi de Decazeville

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  • Suspendu lors du déplacement à Riom, le 21 avril, l’arrière Quentin Vabret retrouve le XV decazevillois à l’occasion  du barrage sur la pelouse de Prades, cet après-midi.
    Suspendu lors du déplacement à Riom, le 21 avril, l’arrière Quentin Vabret retrouve le XV decazevillois à l’occasion du barrage sur la pelouse de Prades, cet après-midi. Jean-Louis Bories
  • Le gros défi de Decazeville
    Le gros défi de Decazeville
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textes philippe cauffet

l'essentiel Deux semaines après avoir bouclé la phase régulière à Riom, le Sporting a rendez-vous à Prades (Pyrénées-Orientales), à 15 heures, pour lancer les phases finales.

Voir le Canigou comme la Sainte-Victoire. Un parallèle pour les joueurs decazevillois, qui étaient allés chercher la qualification sur la pelouse d’Aubagne au pied de cette montagne, il y a trois ans. Depuis, le SCD a accédé à la Fédérale 2 et aujourd’hui, il se retrouve au pied d’une autre montagne sacrée : le pic du Canigou, à Prades pour en découdre lors du tour de barrage (15 heures) et tenter d’accéder aux 16es de finale et retrouver Sarlat, le 12 mai.

C’est véritablement ce qui anime les Decazevillois, à quelques heures du coup d’envoi. L’idée de revenir à Camille-Guibert habite tout un groupe qui a l’amère impression d’avoir raté un grand rendez-vous avec son public en terminant à la cinquième place de la poule.

"On sait à quoi s’attendre en termes de jeu"

Après la déception, place à la motivation. Celle d’aller défier une formation qualifiée de solide sur son terrain de jeu dans un département des Pyrénées-Orientales, où il n’est jamais facile de faire un résultat. Malgré tout, l’ambition est bien présente dans l’effectif decazevillois, qui sait plus que jamais que celui qui perd a définitivement terminé sa saison. Un match couperet, ce dont on parle encore vingt ans après, celui où il ne faut rien regretter en se livrant corps et âme dans la rude bataille de possession. Impossible de rentrer avec des regrets, impossible de ne pas tout envoyer lorsque ces situations se présentent. Et visiblement, l’entraîneur Anthony Julian sent que son groupe est conscient de cela : "Ils ont tous envie de jouer. Les gars arrivent même en avance aux entraînements (rires)." D’un naturel optimiste, Anthony Julian enchaîne : "On sait que cela ne va pas être facile, on s’y prépare. Ce qu’il faudra par-dessus tout, c’est de la rigueur et beaucoup de sérieux." L’entraîneur decazevillois ne s’en cache pas, il a vu quelques matches de l’adversaire en vidéo. "On sait à quoi s’attendre en termes de jeu. Je veux croire que l’on peut rivaliser sur leur terrain."

Quatre retours, dont celui du capitaine Loïc Rouquette

D’autant plus que les Pradéens ont un mauvais souvenir de ce stade de la compétition. Puisque l’an dernier, ils se sont inclinés de trois petits points (27-30) dans leur stade, à Clément-Pradixe, alors qu’ils menaient 27 à 6 à dix minutes de la fin. Ne dit-on pas qu’un joueur averti en vaut deux ? C’est certainement dans ce contexte toujours aussi fumant de ce coin de France que Prades va recevoir un Sporting revanchard après une fin de saison en demi-teinte. La faute à deux défaites à la maison, face à Causse Vézère (24-28, le 10 mars) et 4 Cantons (20-21, le 14 avril), qui ont plombé la fin de saison et la quête de cette fameuse quatrième place. Comme la kyrielle de blessés, qui comptent encore des éléments majeurs avec les deux centres Albert Valentin et Romain Barascud qui ne rejoueront plus cette saison.

Cela dit, il y a une éclaircie : celle de revoir un paquet d’avant au complet et très concerné. Le capitaine Loïc Rouquette, le troisième ligne Boris Lac ainsi que les deux Quentin, Fiches et Guibert, font leur retour dans un groupe qui a déjà prouvé par le passé sa faculté à se dépasser. Au moment des choix, le trio d’entraîneurs n’a eu que l’embarras. Donner du rythme à cette équipe et faire confiance à ceux qui ont su pallier les blessures durant les dernières rencontres. Aussi, c’est Gaëtan Lozano qui débutera la partie en troisième ligne centre, derrière une première ligne de compétition avec Grégory Fabro, Bastien Pons et Quentin Guibert. Ayant purgé sa suspension d’un match, Quentin Vabret retrouve son poste à l’arrière et Sergio Kasper fera la paire au centre avec Antoine Pisano. Et de rappeler les mots d’Anthony Julian qui résonnent déjà dans les têtes : "J’ai confiance en mes joueurs !"

Loïc Rouquette : "On va jouer le coup à fond"

Blessé à la cheville, cela a dû être compliqué de regarder les matches des tribunes ?

Ce n’est pas agréable, du tout ! Il y a une sensation d’impuissance qui est vraiment frustrante, surtout quand sur le terrain ce sont des moments décisifs dans une saison.

Et finalement, le Sporting n’accède pas à la quatrième place, synonyme de barrage à la maison.

Oui, nous sommes déçus pour notre public. Surtout que les deux défaites face à Causse-Vézère et 4 Cantons sont vraiment évitables. On perd d’un et de deux points, cela veut également dire que nous n’étions pas loin. Qu’on pouvait remporter ces matches. Malgré tout, la qualification est là. C’était notre objectif. À partir de maintenant, il faut voir ça comme un bonus.

Justement ce bonus se joue à Prades aujourd’hui, c’est un énorme challenge à relever ?

C’est une formation que l’on ne connaît pas vraiment. On sait peu de choses, mais on sait que cela va être un affrontement rugueux dans les rucks. Heureusement, nous retrouvons tous nos atouts devant. Prades fait partie des grosses équipes que nous avons rencontrées et j’ai la sensation que c’est ce genre de matches qui nous convient le mieux. Il n’y a qu’à voir nos performances face à Sarlat. On va jouer le coup à fond tout en sachant que l’on sait très bien où on va jouer.

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