Fusillade mortelle à Sevran : trafic de drogue, enquête… ce que l’on sait sur ce drame qui a fait 1 mort et 4 blessés en urgence absolue

Le sang a coulé à Sevran en Seine Saint-Denis. Une fusillade a fait un mort et quatre blessés dans la nuit de vendredi à ce samedi 4 mai. Les coups de feu ont éclaté aux alentours de minuit sur le parking du centre culturel Micro-Folie, dans le quartier des Beaudottes.

Le déroulé des faits

Selon l’AFP, les faits se sont produits vers 23 h 45, à Sevran une commune de 52 000 habitants, située à 25 km au nord-est de Paris.

Deux individus seraient arrivés sur le parking à bord d’une Peugeot 5008. Le passager serait sorti du véhicule puis aurait tiré à plusieurs reprises avant de prendre la fuite.

Sur place, les forces de polices retrouvent 25 douilles de 7.62, un calibre notamment utilisé pour les armes de Types Kalachnikov.

L’intervention des forces de l’ordre

À l’arrivée des policiers sur place, cinq personnes blessées étaient à terre. Un homme, âgé de 28 ans, touché à la gorge et à la tête, est mort sur place. Les quatre autres blessés, âgés de 22 à 29 ans, ont été transportés en urgence absolue dans divers hôpitaux de la région parisienne.

Le pronostic vital de l’un d’entre eux est engagé. Le jeune homme, âgé de 24 ans, a été touché par deux balles au thorax, une autre dans le genou et une dernière au niveau des fesses.

Le ou les tireurs ont pris la fuite. Aucune interpellation n’avait encore eu lieu en début de matinée.

Coup de gueule du maire

"Le déchaînement inouï de cette violence ne se produit pas par hasard", affirme l’édile dans un communiqué de presse. "C’est le trafic, l’argent sale de l’économie de la drogue qui est responsable. Cette économie parallèle s’est organisée avec ses petits patrons, ses petites mains, ses salariés et ses structures de blanchiment de l’argent sale, entachées de sang et de mort", affirme-t-il.

"Il y a besoin de mettre de l’ordre et d’intervenir profondément pour éradiquer le trafic", a-t-il déclaré à nos confrères d’Actu 17, en déplorant que "les abrutis qui tirent à balles réelles n’écoutent pas les appels au calme".

"Les semaines précédentes, d’autres tirs avaient eu lieu, probablement liés aux trafics, dans un quartier proche d’une ville voisine", a-t-il précisé.

La situation était devenue tendue à la suite d’une opération antidrogue "place nette XXL", le 25 mars dernier. Le point de deal de la cité Rougement avait été "éradiqué" selon la préfecture de police. Mais selon elle, les opérations de police déstabilisent le trafic, et suscitent ainsi "des guerres de territoire pour se réapproprier les points démantelés."

Une enquête pour homicide volontaire ouverte

Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire en bande organisée et tentative d’homicide volontaire en bande organisée, a indiqué le parquet de Bobigny. Elle est menée par la brigade criminelle parisienne.

Aucune personne n’avait été interpellée ce samedi 4 mai à la mi-journée.