Rodez : l’Ésat Sainte-Marie, une ferme peu ordinaire

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  • Au sein de la structure, 76 travailleurs œuvrent dans les différents pôles d’activité, encadrés par 11 moniteurs. Éric Tarroux (à gauche), directeur adjoint, et Jean-Paul Battaglia, le nouveau directeur, sont les deux responsables.
    Au sein de la structure, 76 travailleurs œuvrent dans les différents pôles d’activité, encadrés par 11 moniteurs. Éric Tarroux (à gauche), directeur adjoint, et Jean-Paul Battaglia, le nouveau directeur, sont les deux responsables. Centre Presse - José A. Torres
Publié le
Agathe Velasco et José A. Torres

l'essentiel C’est en 1985 que l’Établissement et service d’aide par le travail Sainte-Marie, à Rodez, a ouvert ses portes avec un seul but : faire sortir les patients des hôpitaux et leur permettre ainsi la socialisation avec le monde extérieur.

Ce "petit village gaulois", comme le souligne Éric Tarroux, directeur adjoint de l’Établissement et service d’aide par le travail (Ésat), à Rodez, a vu le jour en 1985 et emploie aujourd’hui 11 moniteurs et 76 travailleurs.

Cinq pôles d’activité

"On élève comme dans l’ancien temps", explique Éric Tarroux. En plus de l’élevage et de l’abattage de volailles, l’établissement couvre diverses activités comme la ferronnerie, la sous-traitance (café et sommiers), le conditionnement (réalisation de cartes pour des musées parisiens) et l’horticulture. Des travaux principalement saisonniers qui permettent de créer de la polyvalence et parfois même un roulement au niveau des équipes de travail : "Chaque atelier fonctionne comme une entreprise", confie Éric Tarroux. À l’Ésat Sainte-Marie, la vente des productions est ouverte du lundi au samedi durant le mois de mai, à un large public de particuliers mais également de professionnels (mairies, associations, jardineries, etc.). Récemment, la structure a collaboré avec des écoles dans le cadre des foires aux plantes. Tous ces ateliers peuvent fonctionner grâce "à des moniteurs qui ont des savoir-faire. Ce sont des passionnés", souligne le responsable de l’institution.

"Le maître-mot, c’est l’inclusion"

L’Ésat est une seconde chance pour les personnes qui auraient été "humiliées" voire "cassées" lors de leurs précédents emplois à cause de leur handicap. Il s’agit donc d’effectuer une rééducation psychosociale grâce à l’élaboration d’un projet de vie. Ce projet doit se co-construire avec le travailleur : "C’est lui qui est maître de son projet. Notre éthique est de comprendre la demande de la personne, ce qu’elle attend, ses objectifs", explique la direction. Il est nécessaire de proposer un accompagnement qui prend en compte les capacités et les envies de la personne pour l’amener à développer au maximum son autonomie, sa socialisation et pouvoir, à long terme, l’inclure dans le monde du travail ordinaire : "Le maître-mot, c’est l’inclusion. L’inclusion des personnes en milieu ordinaire", déclare le directeur Jean-Paul Battaglia. Cette volonté s’illustre clairement avec l’ouverture de la première boutique "La P’tite échoppe", en plein centre-ville de Rodez.

Un ancrage territorial

L’établissement s’engage également dans une démarche RSE, en privilégiant le plus possible les circuits courts : "Pour les poulets, nous travaillons avec le couvoir Castes, à Bel Air, qui est juste à côté", précise le directeur adjoint. Le centre participe également aux démarches "travailler en Aveyron" et "territoires zéro déchet, zéro gaspillage", une manière d’illustrer sa volonté de travailler de manière responsable et en respect avec la nature. "Pour les plantes, on n’utilise pas de produits phytosanitaires. On lance des insectes, comme des pucerons ou des microguêpes."

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