Médicaments : "Nous sommes en train de rectifier le tir"

  • Jean-Noël Barrot a visité la chaîne 1 de fabrication de l’Efferalgan effervescent en boîteB.C.
    Jean-Noël Barrot a visité la chaîne 1 de fabrication de l’Efferalgan effervescent en boîteB.C.
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Bertrand Chomeil

Après avoir visité le réseau de chaleur bois énergie de Saint-Romain-le-Noble ce vendredi 3 mai en début d’après-midi et avant de participer le soir au meeting de la majorité présidentielle au Stadium d’Agen, Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe, a retrouvé le site de production d’UPSA au Passage. Il y a trois ans, alors parlementaire en mission pour Jean Castex, il avait rencontré l’équipe dirigeante d’UPSA.

De longs échanges avec la directrice d’UPSA

Le ministre a rappelé que "l’Europe accompagne les investissements en matière de rénovation énergétique de ce site légendaire de l’industrie pharmaceutique française avec une subvention de 400 000 € sur des fonds Feder pour l’installation de panneaux photovoltaïques". Il a aussi longuement échangé avec Laure Lechertier, directrice de l’accès au marché d’UPSA et les élus présents (sénateur, maire d’Agen, député). Le prix du médicament était-il au centre de cette discussion animée ?

"Aujourd’hui se pose la question du prix de nos boîtes Efferalgan Dafalgan qui sont des prix très bas, explique Laure Lechertier. Ces prix ne reconnaissent pas les externalités positives de l’entreprise, à savoir le soutien à l’emploi, direct ou indirect, la fiscalité, le soutien aux associations, etc.".

"Trouver le juste équilibre"

Interrogé sur ce sujet épineux, Jean-Noël Barrot rappelle qu’il y a trois ans, UPSA avait demandé un moratoire sur la baisse du prix du paracétamol. "Ce moratoire a été acquis. Il a permis de préserver l’outil industriel grâce à la préservation des marges. Il faut à l’avenir trouver le juste équilibre entre la nécessité de préserver cet outil industriel qui nous protège contre les situations de pénurie et la politique sociale qui est de rendre les médicaments les plus abordables possibles pour nos concitoyens. Pendant trop longtemps, le curseur a été trop éloigné de la préservation de l’outil industriel. Nous sommes en train, progressivement, de nous donner les moyens de rectifier le tir".

Il sera présent samedi à l’inauguration du pont de Camélat.