VIDEO. Ils rêvent de fabriquer un convoi de roulottes écologiques, tractées par des chevaux
Une nouvelle association proposera cet été des balades en calèche près de Gramat. Grâce aux recettes, elle espère fabriquer l’année prochaine ses propres roulottes écologiques pour convoyer à la façon des nomades.
C’est un défi aussi fou qu’ambitieux. Mais ils sont très sérieux. Les vingt bénévoles de la nouvelle association Nomades des terres veulent concevoir des roulottes low-tech tractées par des chevaux, c’est-à-dire avec des techniques durables et écologiques, pour former un convoi à l’image des Tziganes. Une envie d’ailleurs, une vie de rêve. " C’est un projet né il y a deux ans dans la tête de Louis Astoux. L’idée est de promouvoir un mode de vie plus sobre et de mettre l’accent sur le slow tourisme, un tourisme plus respectueux de l’environnement ", voilà comment Justine Ledoux, l’une des deux salariées de l’association qui vient de s’installer à Clayrac, près de Gramat, plante le décor. Louis Astoux, le fondateur du projet originaire des Cévennes et par ailleurs voyageur et meneur d’attelage en tourisme équestre a choisi d’écrire cette histoire dans le Lot, l’année dernière. " Le projet s’est réveillé à ce moment-là. Les chemins du Lot sont un territoire idéal pour l’itinérance à cheval ", précise encore Justine Ledoux. L’association a obtenu une subvention de l’Ademe et des mécénats privés. Elle a également lancé un financement participatif pour investir dans ses deux premiers chevaux Utah et Uclem. 10 775 € ont été récoltés sur un objectif de 113 %, preuve de l’engagement derrière ce projet pas si cinglé.
Parce que le chemin est long, les bénévoles ont choisi d’avancer par étapes. La première, cet été. "On va proposer dès le mois de juin et jusqu’en septembre, des séjours en calèche avec deux formules, au départ de la gare de Gramat. Les bénéfices serviront à fabriquer nos roulottes l’année prochaine ", explique-t-elle. Deux formules seront proposées : une balade en calèche puis un repas et une nuit sous la tente dans les pâtures pour 125€ par adultes ou trois jours de balade et deux nuits de campement.
Les circuits passeront par Alvignac et Miers. Difficile, de toute façon, d’aller plus loin en cheval. Des intervenants du département seront sollicités pour organiser des séjours thématiques autour de la photographie, du bricolage, du travail du cuir, de la cueillette de plantes sauvages etc. Une façon, pour l’association, de proposer un autre mode de vie et un autre rythme de visite. " Au-delà du tourisme qui se doit d’être plus durable ; on veut aussi montrer qu’on peut vivre de façon nomade tout en gardant un certain confort et un plaisir de vie sans ressembler à un ermite. L’itinérance permet aussi de sortir de sa zone de confort ", plaide Justine Ledoux. Prochaine étape, donc, l’année prochaine avec la fabrication de la première roulotte low-tech. " Il s’agit d’un modèle de roulotte cuisine équipé d’un four solaire et d’une marmite norvégienne. Autant dire des outils que l’on ne trouve pas dans la cuisine de monsieur tout le monde ", fait remarquer la salariée de l’association. Pour montrer l’exemple, Louis Astoux façonne actuellement sa propre roulotte.
Dans le pré prêté par un particulier, à Clayrac, Utah et Uclem attendent les premières balades. Malgré l’avis de certains défenseurs des animaux, mal à l’aise avec l’idée que les chevaux tractent des participants. " Nous avons conscience que le concept ne séduit pas tout le monde mais nos chevaux ont plaisir à travailler et nous avons adapté les séjours pour leur bien-être : seulement du jeudi au dimanche, jamais d’attelage en pleine journée quand il fait chaud et uniquement deux heures par jour ", tient à préciser Justine Ledoux. Début de l’aventure au début du mois de juin.
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