Castelnaudary : réunion d’urgence pour les agriculteurs de l’Ouest audois

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    Ouest audois : une réunion d’urgence pour les agriculteurs DDM - Gladys
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Gladys Kichkoff

l'essentiel C’est une première. Jamais une telle réunion n’avait été programmée qui s’adresse à tous les agriculteurs. Elle aura lieu ce jeudi soir à 20 h 30 au Mas-Saintes-Puelles.

Qu’ils soient adhérents ou pas, tous les agriculteurs sont les bienvenus du Mas-Saintes-Puelles, lance Jean-Pierre Alaux, président de la FDSEA, fédération du syndicat des exploitants agricoles, à propos d’une réunion décidée en urgence décidée pour ce jeudi soir à 20 h 30 à la salle des fêtes du Mas-Saintes-Puelles. Sous cette forme, c’est une première.
C’est un diagnostic, un état des lieux qui doit sortir de cette rencontre et pour cela, on compte, pour cela, sur les voix de tous, agriculteurs en grandes cultures, semences, élevage… Pour faire remonter un diagnostic le plus précis possible.

« Il y a urgence »


« Il y a urgence à se voir ! On lance un appel au plus grand nombre », explique Jean-Pierre Alaux. « On n’est pas entendus. Aujourd’hui, les agriculteurs ont besoin de savoir comment on continue notre mobilisation. Nous ne sommes pas écoutés sur la ligne de la trésorerie. Nous avons absolument besoin d’expliquer aux gens comment cela va se passer à présent sur les différents points de revendication que nous avons portés », déplore le chef de file du syndicat agricole. « C’est un point d’étape, une réunion pour écouter la base. On est début avril. On attend que certaines choses s’écrivent. On est dans nos champs, nous avons tout un tas d’interventions à faire ; les gens se posent des questions car il y a des moyens de production qui n’existent plus. Il y a urgence à se voir et à faire le point ».

Présence indispensable de tous les agriculteurs


Dans le courrier envoyé à ses adhérents, la FDSEA a bien insisté sur la présence indispensable de tous. « Le contexte que nous traversons est très compliqué. La révolution agricole que nous connaissons depuis fin 2023 nous a permis d’obtenir les aides des impôts (taxe sur le foncier non bâti) et de la MSA, mutualité sociale agricole. Notre autre demande concernait un prêt de trésorerie à taux zéro sur 7 ans. Aujourd’hui, cette ligne budgétaire n’est pas obtenue. De notre côté nous travaillons à déposer une liste d’agriculteurs qui sont les plus impactés auprès de la préfecture, – dettes fournisseurs, retards annuités, pas de salaires versés », indique le syndicat. « Et quelles que soient les difficultés qu’ils connaissent, il faut qu’on en discute et on discutera de tout », appuie Jérôme Barthès, vice-président.
« En dix années, nous avons perdu la moitié des aides de la PAC, politique agricole commune », indique-t-il. C’est un grand manque sur les exploitations dont le coût des charges ne cesse, depuis, de flamber. Idem pour les intrants et les fameuses molécules autorisées ailleurs et interdites ici. Bref, la profession a le sentiment de peu d’avancées et compte ne rien lâcher.

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