JO de Paris 2024 : arsenal militaire, gadgets hi-tech... comment sera assurée la sécurité des Jeux olympiques l'an prochain

  • Jusqu’à 45 000 policiers seront mobilisés lors des journées de compétition les plus denses.
    Jusqu’à 45 000 policiers seront mobilisés lors des journées de compétition les plus denses. AFP - MEHDI FEDOUACH
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l'essentiel La sécurité est l’un des enjeux majeurs dans l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Et pour prévenir le plus de risques possibles, le gouvernement veut miser sur plusieurs dispositifs.

Avec un budget d’au moins 419 millions d’euros selon un chiffrement de la Cour des comptes à l’été 2022, la sécurité est prise très au sérieux par les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Un texte de loi, surnommée loi olympique, a été adopté au Sénat en janvier dernier et est actuellement étudié à l’Assemblée nationale, venant préciser le dispositif qui sera mis en place. En voici les principaux points :

La vidéosurveillance algorithmique

C’est le point qui fait le plus débat du plan envisagé par gouvernement. Dans le cadre d’une disposition expérimentale créée jusqu’au 30 juin 2025, la loi olympique prévoit d’avoir recours à la "vidéosurveillance intelligente en vue d’assurer la sécurité des manifestations sportives, récréatives ou culturelles". Il s’agira de caméras qui utilisent l’intelligence artificielle capable de détecter des évènements prédéterminés comme des mouvements de foules, des colis ou des comportements suspects.

Des scanners corporels à l’entrée des stades

Afin de fluidifier les contrôles de sécurité aux abords des stades, le gouvernement veut recourir à des scanners corporels. Ce dispositif, similaire à ce qui se fait dans les aéroports, serait mis en place à l’entrée des stades et des enceintes sportives de plus de 300 personnes.

Lors de la première lecture du texte, le Sénat a conditionné l’utilisation de ces scanners à l’autorisation des personnes contrôlées. À noter que les contrôles par palpation, souvent utilisés lors des rencontres sportives, seront maintenus.

Un arsenal anti-drones

La menace d’une attaque par drone est prise très au sérieux par les autorités. Pour parer à cette éventualité, la France va mettre en place un "dispositif assez inégalé" selon le général Étienne Faury, responsable de la lutte anti-drone pour les JO 2024. Pour pouvoir les intercepter dans le ciel, plusieurs pistes sont envisagées : l’utilisation d’un drone de capture pouvant déployer un grand filet, l’usage d’un laser ou d’une impulsion électromagnétique, ou encore l’emploi de fusils brouilleurs.

Ces dispositifs sont amenés à être perfectionnés d’ici à l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques, dont la protection aérienne sera coordonnée par l’armée de l’air et de l’espace.

Policiers et gendarmes

Pour protéger les différents sites et maintenir l’ordre, jusqu’à 45 000 policiers seront mobilisés lors des journées de compétition les plus denses. Pour mesurer l’ampleur de la mobilisation des forces de l’ordre, le ministère de l’Intérieur rappelle que les effectifs déployés pour la cérémonie d’ouverture (26 juillet 2024) seront dix fois plus importants que ceux visibles dans les manifestations parisiennes sur la réforme des retraites.

Afin de mobiliser le plus de personnes possibles, il a déjà été annoncé que les congés annuels seront suspendus pendant les JO 2024. Les effectifs seront par ailleurs garnis par un vivier de 15 000 réservistes, le renfort de sept nouvelles unités mobiles et par l’affectation de 3000 élèves sortis d’écoles de police et de gendarmerie. La France fera aussi appel à des acteurs de la sécurité privée, même si le secteur manque cruellement de main-d’œuvre.

A lire aussi : JO de Paris 2024 : manque de personnels, policiers réquisitionnés... 5 questions sur les problèmes de sécurité des Jeux

Cybersécurité

Alors que 4,4 milliards de menaces sur la sécurité informatique ont été détectées à Tokyo en 2021, Paris s’attend à faire face à encore plus de menaces en 2024. Pour se défendre, les organisateurs utiliseront notamment "des outils basés sur l’intelligence artificielle pour détecter tous les signes d’activités suspectes ou malveillantes sur les systèmes des JO, traquer les signes de compromission de manière rétroactive, et orchestrer les réponses aux incidents" selon Franz Regul, responsable de la sécurité des systèmes d’information pour Paris 2024.

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Les commentaires (4)
thi-tinh Il y a 1 année Le 22/03/2023 à 19:00

Ça va nous couter bonbon cette affaire. Les organisateurs se fichent complètement de la facture qu'ils vont laisser aux contribuables . . .

charlene29999 Il y a 1 année Le 22/03/2023 à 17:01

...

lol3146 Il y a 1 année Le 22/03/2023 à 13:36

Et pour éviter les grèves et que notre président ne se fasse pas huer dans le stade ils prevoient quoi ?